header

Brrrr, il fait froid dehors !

omnicol-blog-winterweer

À l’heure où nous rédigeons cet article, le paysage dehors est recouvert d’une couche blanche : non pas d’un manteau de neige, mais bien des vestiges du gel nocturne. Que faut-il faire maintenant ? Poursuivre le travail ou attendre que la température remonte ?

Un peu de théorie
Le temps qu’il fait dans un endroit bien précis est une donnée dynamique qui varie à chaque moment de la journée. L’impact de la météo sur nos activités dans le secteur de la construction change constamment. Ainsi, la météo peut être tantôt dérangeante, tantôt agréable : tout dépend de ce que nous faisons et si nous travaillons à l’intérieur ou à l’extérieur.

La météo est en fait un ensemble de composantes climatiques. Celles-ci peuvent, seules ou combinées les unes aux autres, exercer une grande influence sur notre activité. Dans notre région, les principales composantes climatiques sont les suivantes :

• précipitations (pluie, neige, grêle)
• température
• humidité de l’air
• vent

Notre climat est de type maritime, ce qui signifie qu’il est généralement très venteux et en moyenne relativement pluvieux. En général, les températures estivales ne sont pas extrêmement élevées et les températures hivernales pas extrêmement basses. La notion de « temps variable » s’applique donc régulièrement à notre situation, ce qui est souvent gênant pour les activités de construction, notamment en hiver. Difficile de prévoir s’il va geler (la température étant parfois juste en dessous ou juste au-dessus de zéro) et combien de temps cela va durer. Difficile également de bien adapter le planning en conséquence. « Gel ou dégel possible » : voilà bien une prévision que nous entendons souvent.
Le chômage pour cause de gel est une décision prise par des instances supérieures, qui se traduit par des périodes officielles de chômage pour cause de gel. À cet égard, il est frappant de constater qu’une telle période n’est pas décrétée immédiatement lorsqu’il gèle pendant plusieurs nuits. À l’inverse, il n’est pas rare qu’une période de chômage pour cause de gel perdure alors qu’en réalité, il ne gèle plus depuis plusieurs jours.

L’impact de la météo sur la production sur chantier est très variable et peut être considérable. À cet égard, il importe surtout de savoir dans quelle mesure les activités en cours dans le cadre du projet sont des activités dites « sensibles aux intempéries », des activités de construction pouvant être entravées ou tout simplement paralysées par les conditions climatiques.

La météo a un impact sur tous les moyens de production. En effet, des intempéries peuvent à la fois gêner la main-d’œuvre et empêcher l’utilisation du matériel. Les matériaux doivent donc pouvoir résister à des conditions climatiques défavorables.

Les activités sensibles aux intempéries peuvent être classées en quatre catégories :

  1. l’être humain comme facteur sensible aux intempéries
  2. le transport et le stockage de matériaux de construction
  3. les activités de construction
  4. le matériel de construction sur chantier

La valeur limite est en principe différente pour chacune de ces quatre catégories. En effet, la météo n’aura pas toujours la même influence. La mesure dans laquelle une activité est sensible aux intempéries dépend de nombreux facteurs. Ainsi, tant les circonstances du projet que les conditions climatiques ou encore la condition de la main-d’œuvre ou l’état du matériel entrent en ligne de compte.

Si la valeur limite est dépassée, on décrète souvent une période de « chômage pour cause d’intempéries ». Le processus de production est alors ralenti, voire complètement paralysé.

Par ailleurs, il est évident que la définition des valeurs limites critiques ne peut être objective que dans un nombre de cas limité. En effet, des personnes peuvent avoir des avis différents, la situation dans laquelle on travaille dépend fortement du lieu, le degré d’organisation varie d’un projet à l’autre et, dans chaque projet de construction, les circonstances sont différentes.

En y regardant de plus près, nous devons conclure de l’énumération des activités sensibles aux intempéries que ce sont les activités de construction qui ont le plus grand impact. Dans de nombreux cas, la main-d’œuvre, le transport et le stockage et le matériel ne sont pas les facteurs contraignants en matière de chômage pour cause d’intempéries.

Et dans la pratique ?
Afin de déterminer s’il est encore raisonnable d’effectuer des travaux avec des mortiers-colles, nous nous posons toujours quelques questions simples :

• le support est-il gelé ?
• dois-je travailler à l’intérieur ou à l’extérieur ?
• les matériaux à coller sont-ils à l’abri du gel ?
• est-il possible de transporter et de stocker les matériaux à l’abri du gel ?
• dois-je ou non recourir à des moyens auxiliaires ?

Il va de soi que l’on ne peut ni contrôler, ni garantir l’adhérence sur un support gelé. Il est presque certain que l’adhérence sera nulle. Il n’est pas non plus recommandé de forcer les choses en utilisant des chauffages ou l’éventuel chauffage par le sol. Mieux vaut prendre des mesures de précaution pour ÉVITER que le support gèle.

Il est important également d’être plus attentif au stockage de votre matériel. Les colles à carreler en pâte et les primaires sont particulièrement sensibles au gel. Ne pas oublier non plus que ce qui se trouve dans votre camionnette peut aussi geler pendant la nuit ! Stockez donc ces matériaux à l’abri du gel en hiver et veillez à ce qu’ils ne puissent pas non plus geler pendant le transport. Sur le chantier de construction proprement dit, prévoyez un espace couvert (si possible, chauffé) où la température ne peut pas descendre en dessous de 0 degré.

Bien que l’on puisse facilement adapter et influencer la prise (rapidité de durcissement) de mortiers-colles en ajustant leur composition, les colles « hiver » et les produits à durcissement rapide ne sont pas toujours la panacée si toutes les conditions ne peuvent pas être remplies. Veillez donc à ce que tout soit bien au point. Si un seul chaînon est manquant, ne commencez pas les travaux. En effet, nous vous conseillons plutôt d’attendre que le temps s’améliore afin d’éviter tout problème par la suite.

Même si nos hivers deviennent plus doux, nous sommes parfois aussi confrontés à des températures extrêmes. Tout bien considéré, le nombre de jours pendant lesquels les conditions hivernales nous empêchent de travailler dans notre région est assez limité. Et le printemps n’est déjà plus si loin !

© OMNICOL janvier 2018

janvier 10th, 2018 by